Du vent dans les voiles pour le F3Q

Du vent dans les voiles pour l’ascension du F3Q à Romilly sur Seine (10).

Pour la 32ème édition du championnat de France de F3Q, l’AMCR de Romilly/Seine a mis son terrain, ses infrastructures et surtout toute l’énergie et la compétence de ses membres pour organiser de main de maitre une compétition sur 6 manches.

Jacques Parant a su coordonner à merveille les missions de chacun sans se départir de sa bonne humeur durant ces 3 jours. Leur expérience du F3Q se limitait à un seul concours en début de saison mais ils ont vite et bien appris. Pour Francis Giarraputo, c’était aussi une première : son premier championnat depuis sa prise de fonction dans la discipline. Il a bien assuré malgré les conditions rendues parfois délicates par la météo.

La zone de vol était large mais pas forcément bien desservie par l’orientation du vent qui incitait souvent à flirter avec les zones interdites. Et pour couronner le tout, les efforts d’organisation du club étaient suspendus au risque d’une annulation du championnat par arrêté préfectoral à cause des inondations toutes proches.
Mais l’enthousiasme des organisateurs a pris le pas : 31 concurrents se sont présentés, accueillis par 17 officiels. 2 axes de décollage possible ont permis de composer avec le vent, et aucun « crash » n’est à signaler en dépit de quelques acrobaties involontaires.

Jeudi 9 mai, début de la compétition

Quelques averses et surtout le vent plutôt froid se sont invités et il a fallu s’en accommoder. Une salve originale a précédé le départ, celle des coups de balais sur la piste bien détrempée. Les remorqueurs se reflétaient dans l’eau comme des cygnes….C’était beau mais un peu triste au vue de tout le travail de préparation de l’équipe de l’AMCR.

 

Les vitesses !

Ça décoiffe, mais pas comme on l’aurait souhaité ! Le vent s’obstine et l’air est chargé d’humidité. Stéphane Nadler réalise le meilleur temps de la première manche avec 33’’6.Ce score ne sera amélioré que 4 fois durant la compétition et notamment par Daniel Gourdet qui réalisera la meilleure vitesse avec 32’’1. La barre des 30’’ est restée désespérément inaccessible durant les 3 jours. La phase de vent arrière durant la mise en altitude a donné libre cours à l’imagination pour qualifier les figures acrobatiques inspirées par les rafales. Philippe RUIDE, Julio CORREIA et Pascal BLAUEL, les pilotes remorqueurs, ont remarquablement assumé leur rôle : très peu d’échecs malgré les turbulences et des mises en base irréprochables dans le contexte. Si les 6 manches ont été réalisées, c’est en grande partie grâce à eux.

Les durées !

Ça décoiffe encore et toujours ! Les rares pompes cavalent à toute vitesse, chassées par des tourbillons de vent froid. Et quand les variations importantes se font au sein d’une fenêtre de largage de 4 planeurs : 4mn pour 8, ça fait mal…très mal même pour certains pilotes habitués des podiums. Pour la première fois depuis bien longtemps, le classement s’est fait autant sur les durées que sur les vitesses. Certaines arrivées en cible ont donné lieu à des jeux d’adresse où chacun a retenu son souffle…

Bilan sportif 

Malgré les conditions délicates, le championnat est réussi. Le règlement remanié est clair, notamment sur les situations de revol ou d’essai. Francis a pris les bonnes décisions quand il le fallait et parfois avec le recul nécessaire. A quelques exceptions, on retrouve en tête ceux qui étaient pressentis.

 

Bilan humain

Encore une fois, un club a su allier compétence, bonne volonté et disponibilité pour mener à bien la compétition. Merci à eux et que leur réussite soit une motivation pour les années à venir. Ils ont vécu une belle « aventure » qui a inscrit le nom de leur club dans notre modeste histoire du F3Q. Un club du Sud Ouest est prêt à reprendre le flambeau en 2014. Qui sera le prochain ? Dans le Nord ou le Centre pour une alternance sympathique !

Brigitte Gourdet