Rendez vous à 10 heures au club house de l’aéroclub Hispano-Suiza de Pontoise afin de prendre les éléments nécessaire à un vol a priori vers Loudun.
Pourquoi Loudun ? Tout simplement pour saluer Michel RICHEZ, le nouveau Secrétaire général de l’ANEG.
En effet il pratique le vol à moteur au sein de la SSA de Tours Blois qui utilise la plateforme de Loudun.
Nous sommes quatre pilotes expérimentés à vouloir prendre place dans le Cessna 172, immatriculé F-BUMD. Expérimentés donc forcément avec un peu de poids ! Il nous faut regarder la masse maxi au décollage de prés. Le centrage lui ne pose pas de problème. Nous passons donc comme les jockeys l’épreuve de la pesée. Nous ajusterons la masse maxi avec le carburant tout à l’heure à la pompe.
Une question subsiste. Quel chemin pouvons nous emprunter pour aller à Loudun et revenir ? Sachant que nous voulons tous piloter de manière équitable tout en revenant à Pontoise dans le respect de règlementation de la journée aéronautique (donc pas trop tard). A la vue de la météo du jour nous planifions un Pontoise (LFPT) / Le Mans (LFRM) changement de pilote, puis direction Loudun (LFDL) casse-croute et changement de pilote, puis nous verrons ! Petit soucis, exceptionnellement le vent est orienté plein sud et il est relativement fort. Nous sommes bons pour nous entraîner au vent de travers !
Ceci fait nous déterminons la quantité exacte de 100LL nécessaire avec les réserves.
Après consultation des documents de bord, direction l’avion ; la pré-vol et l’ultime nettoyage des parois vitrées sont rapidement menées (à quatre c’est un peu normal). Nous nous installons et après demande de roulage, direction la pompe. Nous complétons les réservoirs et chacun s’installe. Les plus turbulents à l’arrière bien entendu.
Le décollage de Pontoise s’effectue sans problème. Certes on sent que l’avion est lourd, mais il y a de la piste comme on dit. La sortie par le nouveau point SW est une formalité, l’air étant calme en se début de matinée. Nous ne dépassons pas 2000 ft, d’autant qu’en altitude le vent est beaucoup plus fort.
Qu’est ce que c’est plaisant d’avoir un pilote et un radio–navigateur ! La charge de travail est légère pour les deux et ils peuvent prendre le temps d’apprécier les paysages. Et derrière ça papote ! Arrivée à la verticale du Mans nous pouvons voir quelques prototypes automobiles en train de tourner sur le circuit d’Arnage. Personne à la radio, Olivier pose l’appareil sans problème.
Le pilote et son avion!
Changement de pilote : le pousse manette sera Jean-Louis. Désigné d’office pour affronter le vent de travers de presque 15 nœuds qui nous attend à Loudun. Pour la navigation ce ne sera pas la ligne droite car nous devons altérer notre cap afin de tenir compte de la zone de protection du Centre de Production Nucléaire de Chinon. La encore nous ne montons pas trop en altitude car sur cette étape le vent est vraiment de face.
La Sarthe recèle de nombreux châteaux comme nous pouvons le voir. L’arrivée sur la Loire nous amène à survoler les vignes des vins de Touraine (St Nicolas, Bourgueil…) et tout de suite nous passons la confluence de la Loire et de la Vienne. Juste après sur notre droite nous avons pu voir l’Abbaye de Fontevraud. Absolument magnifique.
Le terrain en herbe de Loudun a été rapidement repéré par nos quatre paires d’yeux. Effectivement le vent était plein travers mais l’atterrissage n’a pas été perturbé. Une fois l’avion stationné, nous nous sommes installés autour des tables de pique-nique qui sont à l’orée du bois. Cette pause déjeuner nous a fait beaucoup de bien d’autant plus que le soleil était de la partie et illuminait la nature en plein réveil.
Nous avons pu prendre le café au club house de l’aéroclub Loudunais en attendant Michel.
Le terrain de Loudun.
Celui-ci nous a fait visiter les locaux et nous avons pu compléter nos réservoirs pour nous rendre … et bien à Orléans car l’ANEG vient d’y affecter un nouvel avion en complément de l’ULM déjà présent sur la plate forme de St Denis de l’Hôtel (LFOZ).
Le pilotage est confié à Claude, la navigation est simple : Direction les châteaux de la Loire, suffisamment nombreux et imposants pour ne pas les rater.
L’arrivée sur Orléans nous réserve une surprise. De loin nous voyons des fumigènes au dessus de l’aérodrome, que ce passe t’il ? Le SIV (Service d’Information en Vol) nous a bien indiqué qu’il y avait du parachutage en cours.
Mais la fumée qui monte dans le ciel ne peut pas venir de parachutistes ! Nous nous approchons avec précautions et nous pensons à de l’aéromodélisme, nous nous approchons encore plus et la nous découvrons un balai aérien mené par deux avions de voltige rouge et blanc (équipés de fumigène). Absolument époustouflant.
Il nous faut tout de même nous poser et nous retrouverons les voltigeurs à la pompe.
Sukhoi et Cessna à la pompe.
L’heure commence à tourner et il faut revenir à Pontoise.
Néanmoins nous prenons le temps d’aller admirer la dernière acquisition de l’ANEG un superbe Cessna 172 en provenance d’Angleterre. Le collègue de l’ANEG nous montre, aussi au passage, l’ULM qu’ils utilisent localement.
Dernière étape, le retour vers Pontoise. Joël prend les commandes, ce sera donc notre pilote.
Pas de problème particulier sur cette partie, si ce n’est un vent arrière qui nous donne une vitesse sol remarquable. Et l’arrivée sur la région parisienne qui demande de l’attention puisque nous suivons la consigne « voir et éviter » dans un espace aérien très fréquenté en cette fin de journée.
Le radio-navigateur est lui aussi plus sollicité car il y a du monde sur la fréquence. L’intégration dans le tour de piste s’effectue sans problème en suivant les instructions du contrôle aérien.
Une fois l’avion stationné à son emplacement, nous rejoignons le club house pour traiter les aspects administratifs et débriefer de ce vol fort agréable.
Conclusion : Expérience à renouveller.
Merci à tous.
J-Louis DEVEAUTOUR, responsable de la SSA des Hauts de Seine