Les planeurs

PLANEUR n. m. Aéronef sans moteur qui évolue dans les airs en utilisant les courants atmosphériques. (Petit Larousse)

Pour le profane, tous les planeurs se ressemblent... Et pourtant, il en existe des dizaines de modèles différents...

Ce sont assurément les machines les plus aérodynamiques au monde. Biplaces ou monoplaces, ils sont entièrement réalisés en matière plastique (fibre de verre, carbone etc.). Toutes les surfaces sont recouvertes d’une couche de gelcoat blanc qui assure un haut degré de finition. En effet, la moindre aspérité risque de détériorer l’aérodynamisme du planeur et de ce fait ses performances en vol. C’est pourquoi le traitement des surfaces est l’objet d’un soin méticuleux de la part des vélivoles : le planeur est houssé quand il reste au sol. On distingue trois parties.

  • Les ailes ou "plumes" qui assurent la sustentation et portent les ailerons permettant l’inclinaison du planeur.
  • Le fuselage : c’est la partie centrale qui accueille les ailes et la cabine de pilotage. Sa forme est celle d’un fuseau de 6 à 8 mètres de longueur. Le fuselage est muni en dessous du train d’atterrissage.
  • Les empennages : constitués de la gouverne de profondeur et de la gouverne de direction, ils forment un T et assurent la double fonction de gouvernail et de stabilisateur.

 

 

 

Le planeur est un appareil démontable, ce qui facilite son transport au cas où le pilote aurait été contraint de se poser dans un champ ou lors de stages dans d’autres aéroclubs. 15 minutes sont généralement suffisantes pour démonter et charger un planeur dans sa remorque spécialement aménagée.

Ses performances

La caractéristique principale d’un planeur, en terme de performances, est sa finesse qui s’exprime en un chiffre.
La finesse est le quotient de la distance parcourue par rapport à la hauteur perdue. Par exemple, un Airbus, moteurs coupés, plane à 16 de finesse, c’est à dire qu’il peut parcourir 16 kilomètres à une altitude de départ de 1 000 mètres.
Les meilleurs planeurs ont une finesse maximale de 60 ! Tous les planeurs modernes ont aujourd’hui une finesse autour des 40 points contre 25 avant-guerre.
Ces progrès passent à la fois par l’augmentation de l’envergure des planeurs (jusqu’à 26.40m, supérieure au Boeing 737) et de l’allongement (profondeur moyenne de l’aile sur la longueur). Concrètement, l’aile doit être longue, étroite et mince pour que le planeur soit performant.

Le vol plané

Sur le principe, le planeur est soumis comme tous aéronefs à un simple rapport de forces répondant aux lois de la physique.

Prenons un exemple. Quand vous glissez votre main à la fenêtre de votre voiture en mouvement, votre bras a tendance à être tiré vers l’arrière (c’est la traînée).
Selon l’angle que fait votre main avec le vent relatif (appelé angle d’incidence), vous allez ressentir une force qui tend à soulever votre main (c’est la portance).
En modifiant l’angle d’incidence de votre main, vous avez modifié la résultante aérodynamique qui est la composante de ces deux forces. A la résultante aérodynamique s’oppose le poids et une de ses composantes (opposée à la traînée). C’est l’équilibre de ces quatre forces qui permet au pilote de stabiliser son planeur en vol plané.

Cependant, en vol stabilisé, le planeur adopte une trajectoire descendante du fait de la traînée. Pour bien voler donc, un planeur doit offrir le moins de résistance à l’air.

Les classes en compétition

Les planeurs sont répartis en trois classes :

  • La Classe Standard : 15 mètres d’envergure. Ces planeurs monoplaces pèsent environ 240 kg à vide et ils peuvent voler entre 70 et 280 km/h. Finesse : 42.
  • La Classe Course : identiques aux planeurs standards, ces planeurs sont dotés en plus de dispositifs de volets de courbure qui permettent des variations de vitesses plus importantes. Finesse : 45.
  • La Classe Libre : Tous les autres, biplaces ou monoplaces de plus de 15 mètres et jusqu’à 27 mètres d’envergure pour les "grands libres" très performants. Finesse : 60.